De quoi la réalité est-elle le nom | Grain de philo #20

 

 

Quelques liens

Mon premier épisode sur le réalisme scientifique.

Discussion avec Lê dans Axiome sur le réalisme et la notion de vérité (à partir de 1:28:30)

Deux vidéos très stimulantes de Passe-Science : Réel et expérimentation et Mon interprétation.

El Jj discute en 3 minutes (3? oui, 3) de la réalité des nombres.

Lê en discute aussi un peu plus longuement dans cette vidéo sur l’intuitionnisme et le réalisme mathématique.

Voilà !

Une réflexion au sujet de « De quoi la réalité est-elle le nom | Grain de philo #20 »

  1. Bonjour,

    J’ai beaucoup apprécié votre vidéo, notamment la manière dont vous avez avancé vos arguments afin de rejeter un phénoménalisme au sujet de ce qui est réel. J’apprécie aussi la manière dont vous définissez ce qui est réel. Cette définition est simple et intuitive (si je me souviens bien, vous avez opté pour une définition causaliste, de telle sorte que x est réel si et seulement si x se trouve dans des interactions causales. Veuillez excuser mon manque de rigueur si ma reformulation dévie un peu de votre propos, car cela fait quelques jours déjà que j’ai regardé votre vidéo).

    Toutefois, je me suis demandé s’il n’y avait pas une autre manière de définir ce qui est réel. Ma proposition porte sur une lecture lewisienne de la modalité. J’ai réfléchi sur la possibilité d’un monde possible qui soit figé, de telle sorte que ce monde M à t1 est le même à t2, t3, …, tn. Dans ce monde-ci, il n’y aurait pas d’interactions causales. Selon votre définition, si un x n’apparaît pas dans des interactions causales, alors x n’est pas réel. Si l’existence d’un monde figé est possible, alors il semble y avoir un problème.

    Ma proposition serait la suivante: x est réel ssi x est une partie (ou est composé de plusieurs parties) d’un monde possible; x est une partie d’un monde possible si et seulement x est composé des propriétés parfaitement naturelles (pour rester dans des termes lewisiens) de ce monde possible.

    Je propose ceci, car il me semble que votre lecture de ce qui est réel présuppose un physicalisme. Du peu que je comprends, les physicalismes sont des thèses contingentes, dont la vérité dépend seulement des lois de la nature de notre monde. Je pense notamment au principe de la clôture causale et au fonctionnalisme concernant la relation corps/esprit. Avec cette interprétation lewisienne, peut-être pouvons-nous obtenir une définition beaucoup plus ambitieuse. De surcroît, je trouve aussi que la clôture causale est trop restrictive en ce qui concerne le débat corps – esprit dans l’état actuel de la recherche (mais ça, c’est plutôt personnel).

    Merci pour votre vidéo et merci de votre réponse, dans l’espoir que vous ayez trouvé cette proposition intéressante.

    Bonne journée!

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