« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ! » Peut-on dire que Tipeee incarne cette noble exigence ? Ont-ils raison de se présenter en héraut de la liberté d’expression et de condamner la modération sur les autres plateforme comme une « faute morale ». Eh bien, on va voir que ça se discute. Et on va voir pourquoi il est important de considérer la liberté d’expression avant tout comme un droit-liberté et non comme un droit-créance.
La vidéo d’explication de Michael Goldman (le passage sur la « faute morale » des autres plateforme est à la fin).
Un article intéressant de Numerama sur la modération chez uTip, où l’on voit qu’il font évidemment face à des difficulté pour tracer la limite de ce qu’ils acceptent ou refusent et qu’ils sont loin d’exclure tout ce avec quoi ils sont en désaccord : ils essayent avant tout d’avoir une approche conséquentialiste et excluent avant tout les contenus dont l’impact leur semble dangereux. Comme je le dis dans la vidéo, c’est très imparfait, mais c’est un type d’approche qui me semble préférable qu’une inaction de principe dont l’impact très négatif est quasi-certain.
Le script a été relu par Maxime Lambrecht, qui en plus d’être docteur en droit et chercheur en éthique et en droit de l’Internet, est aussi le créateur de la chaîne @Philoxime . Il se trouve qu’une partie de sa thèse discute justement de la question de savoir si on peut considérer un droit-créance minimal pour la liberté d’expression. Si ça vous intéresse vous pouvez lire ça dans sa thèse à partir de la page 171.
Au demeurant, il compte faire une vidéo sur tout ça, donc pour ne pas la rater abonnez-vous à son excellente chaîne !