FAQ des animaux : supplément à l’épisode sur l’éthique animale.

 

 

Réponse en vidéo à quelques objections beaucoup soulevées contre la vidéo précédente.

1:04 – La visée générale de l’argument

2:22 – Objection 1 : « Les thèse morales ne sont ni vraies ni fausses (ou sont totalement subjectives) ». Incertitudes méta-éthiques

4:18 – Objection 2 : « Il n’y a pas de sens à parler de probabilité pour des thèses morales ». Sur le sens des probabilités épistémiques

6:01 – Objection 3 : « L’espérance, c’est n’importe quoi ». (Et pourquoi le cas des traitements A et B est bien équivalent à un cas de probabilités épistémiques.)

7:30 – Objection 4 : « Il y a une probabilité non-nulle qu’en marchant sur des cailloux on leur cause une souffrance infinie » ou « C’est comme le pari de Pascal ».

10:50 – Objection 5 : « Et si on diluait la thèse de Singer ? » Sur des variantes de l’argument reposant plutôt sur une proportionnalité entre souffrance humaine et animale

12:21 – Objection 6 : « Et la prédation animale ? Et la souffrance des plantes ? » Sur le coût d’éviter le préjudice moral éventuel

14:19 – Reformulation de l’argument

15:46 – Outro. Petit retour sur la thèse de Singer.
« Philosophy is solved ! » par Existential Comics.

Vidéo de Politikon sur les principaux courants de l’éthique animale.

12 réflexions au sujet de « FAQ des animaux : supplément à l’épisode sur l’éthique animale. »

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    Je ne suis toujours pas d’accord avec l’argumentaire, mais j’ai adoré le fait que vous fassiez une réponse.
    Continuez à aller de l’avant car on retiendra le travail, pas les erreurs. C’est toujours ainsi quand on considère une œuvre.

    La reformulation de l’objection 2 pourrait faire une formule du genre : « aborder la morale par les mathématiques est aussi pertinent que d’aborder les mathématiques par la morale. »

    Mais laissons passer la vague de commentaire partisans.
    Vous nous avez donné matière à réfléchir.
    Vous acceptez le débat, même si la communication de un vers plusieurs, en aussi peu de temps, vous impose d’être affirmatif.

    Une question me tarabuste : si vous n’êtes pas végétarien (ou végan ou …) comment vous vous arrangez pour vous inscrire en faux par rapport à une vision morale que vous défendez ?
    Est-ce que la morale ne serait qu’une « expérience de pensée » de plus ?

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  2. Edit : Slide 15:15 (… Marignan ? 😀 )
    (1) Il me semble moral de considérer que la faim de hommes dans le monde représente un préjudice moral colossal
    (2) En taxant/détournant/spoliant les revenus des 10 meilleurs joueurs de foot au monde on règle le problème. A l’échelle de l’humanité actuelle, le sort de 10 individu représente un cout hyper négligeable.
    (3) Vu le nombre d’ONG luttant contre la faim dans le monde, je considère que ma théorie est justifiée.
    (4) Je n’ai pas entendu un seul discours prôner que de maintenir, voire accroitre, la faim dans le monde est une bonne chose.

    Alors il y a un impératif moral à spolier 10 individus pour lutter contre la faim.

    ?? c’est pas un pousse au crime ça ?? et, de mémoire, le crime n’est pas moral…
    Du coup, si ce à quoi on arrive est contradictoire à l’hypothèse de base il me semble qu’on vient de reproduire une démonstration par l’absurde.

    Je ne suis toujours pas d’accord avec l’argumentaire.
    Mais, encore une fois, c’est plus facile de critiquer de faire.

    Merci pour vos vidéo.

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    • L’argument n’est pas censé déterminer quels sont les moyens les plus légitimes pour remédier au problème moral envisagé, donc cette partie là de l’argument ne me semble pas valable, mais pour le reste oui : et de fait, personne ne niera que l’extrême pauvreté est un problème moral, donc oui ça semble bien confirmer que la forme de l’argument est correct.

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      • Comment évoquer le point 2 sans indiquer un moyen d’y parvenir ???

        Je n’ai fait que suivre les indications.
        Si les indications, qui forment le fondement de l’argumentaire, ne sont pas complètes, ou s’il faut en redéfinir les contours à chaque fois, … la méthode n’est pas fiable.

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  3. Disons que si c’était là le SEUL moyen d’éviter le préjudice moral, la conclusion serait légitime, mais ce n’est clairement pas le cas (tu peux contribuer toi-même à diminuer l’extrême pauvreté en donnant une large partie de tes revenus, par exemple), et ce pour cela que la conclusion qui fait reposer tout le poids sur un tout petit groupe d’individu semble étrange.

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  4. Et ce serait largement présomptueux de ma part que d’imaginer avoir une fortune à hauteur du préjudice.
    Et puis tant que qu’on en me considère pas comme une source de nourriture, et que, d’autre part, j’en ai dans mon assiette, je préfère ne pas m’engager sur une démarche morale… je préfère rester cohérent avec moi même.

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  5. Et pour finir, sacrifier 10 individus pour « sauver » des millions, c’est dans votre façon de présenter les choses..
    Je respecte en tout point le cahier des charges ;D

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  6. Je rejoins M Priori pour vous remercier d’avoir encore pris du temps pour répondre. Il doit être difficile d’être seul pour faire face à une foule de critiques pas toujours bienveillants.
    J’ai peut-être enfin compris pourquoi nous ne sortions pas d’un dialogue de sourd que M Priori avait d’ailleurs bien décrit dans une de ses premières remarque sous la vidéo précédente. Il me semble que vous devriez préciser plus clairement que cette vidéo n’est pas une «  expérience de pensée » mais seulement un argument frappant (presque politique au sens noble du terme) conduisant à une conclusion inéluctable : «  consommer de la viande est irréfutablement un problème moral important ». Une fois de plus d’ailleurs (ce que vous n’avez jamais relevé) je ne réfute pas et n’ai jamais réfuté cette conclusion.
    Du coup sur le point qui nous vaut cette discussion cyclique, quand vous donnez votre réponse à l’argument de la possibilité d’une sensibilité végétale, il me semble que votre réponse, plutôt que de parler d’«  idée farfelue » devrait être : «  PEU IMPORTE ! Même si cet argument était logiquement vrai, dans la réalité, il ne pourrait pas être pris en compte.  » Ce que je ne réfute pas non plus dit comme ça ou pas complètement.
    Ce qui n’empêche que sur un autre plan, cet argument dit quelque chose de la pensée de Huemer (et peut-être de la vôtre) qui mériterait une vraie réflexion/discussion.
    Mais je ne vais pas y revenir, ce serait sans doute vain. Je vous remercie en tout cas à nouveau pour tout votre travail qui, s’il ne me convainc pas toujours, me passionne à presque à chaque fois. Et je remercie également M. Priori qui me permet de penser que, justes ou faux et peut-être même farfelus, mes arguments ne sont pas totalement insensés ou incompréhensible. Je serai ravi de continuer cette conversation avec lui ailleurs pour ne pas flooder votre site.

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  7. A mon Avis, l’animal, comme l’humain, passe sa vie à souffrir de quelque chose à certains moments et à jouir d’autres chose à d’autres moments. Dans la nature, l’animal qui va mourir va généralement en souffrir et l’humain aussi. Je ne crois pas que la pauvre bête qui a une lionne affamée accrochée à son cou aurait préféré que ce soit un tigre qui lui fasse la peau. Quand on se fait tuer, on souffre peu importe qui nous fait souffrir, un homme ou une bête.

    C”est donc un faux problème. L’humain qui tue une bête, sauvage ou non, n’ajoutera pas de souffrance au lot total des souffrances que cet animal va endurer dans sa vie. Il n’y a donc pas catastrophe morale. Bien au contraire, l’homme qui a de l’empathie cherchera le moyen le moins susceptible de faire souffrir la bête qu’il veut abattre. Du coup ce sera preferable pour cette bête d’être abattue par un coup de fusil habile qui tuera instantanément la bête possiblement sans même qu’elle souffre.

    Pour les animaux de la ferme, c’est possiblement différent. Mettons qu’on les abatte sans souffrance, si ils ont passé leur vie élevés dans des conditions médiocres, il y a certainement un problème. Ce n’est toutefois pas en cessant d’en manger qu’on le règle. C’est en traitant mieux les animaux d’élevages qu’on pour leur rendre la vie ‘heureuse’ et minimiser leur souffrance si on peut dire pour faire court,

    Il ne s’agit donc pas de minimiser la souffrance animale ni de lui donner un moindre importance que celle des humains. Mais il est erroné de croire qu’en abattant les animaux nous augmentons la charge de souffrance de ceux-ci. Ils seraient mort un jour ou l’autre de toutes façons et possiblement en souffrant plus.

    Une chose est certaine cependant, l’élevage industriel peut possiblement augmenter considérablement la charge totale de souffrance des bêtes concernés. Revoir nos façons de faire en la matière est certainement nécessaire.

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